« Pour moi la danse doit acquérir sa propre littérature à l’égal de tous les autres arts »
Chorégraphe
Danseuse
Choréologue
« Pour moi la danse doit acquérir sa propre littérature à l’égal de tous les autres arts »
La notation de la danse est la possibilité de donner un langage écrit à la danse. C’est un reflet couché sur le papier du langage des corps. Elle suspend le mouvement, l’encre sur un support. Ce dernier devient une trace, capable de traverser le temps et les continents. Au service de chorégraphes aux individualités prononcés, elle ne le fige pas pour autant.
Elle guide la transmission en laissant une part cruciale à l’appropriation par le chorégraphe et les interprètes. En cela, et en tant que travail écrit, elle participe au caractère vivant de la danse qui se perpétue à travers les âges. C’est alors qu’on peut la définir en tant que patrimoine et lithographie chorégraphique : elle transforme l’éphémère en héritage.
J’ai été formée à la notation de la danse en système Benesh en suivant la formation en quatre ans du cycle supérieur du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.
La notation s’est imposée à moi de façon assez naturelle, car je dessine beaucoup et au fond de moi, j’avais envie de joindre la danse et l’écrit. Au fil des rencontres, j’ai donc expérimenté différents types de notation, et la première fois que j’ai vu le système de notation Benesh, quelque chose de très instinctif, de très visuel s’est produit. Une sorte d’intuition, je dirais.
Au fil de mes expériences professionnelles, j’ai pu m’essayer à des domaines variés. J’ai ainsi pu tout aussi bien assister Clothilde Vayer et écrire en notation Benesh une partie du Lac de Cygnes de Rudolph Noureev à l’Opéra National de Paris que, dans un style bien plus contemporain, assister le chorégraphe Ohad Naharin ainsi que Gil Carlos Harush pendant deux mois de créations à l’Opéra National du Rhin.
Je poursuis actuellement différents projets de notation. N’hésitez pas à m’envoyer un mail pour toute proposition.